Mardi 21 janvier 2020, au Centre Pompidou à Paris, le patron d’Air France-KLM, Ben Smith, présente ses vœux à la presse, entouré de son équipe. Pas un mot ou presque sur le coronavirus ; C’est qu’on ne sait pas grand-chose de cette nouvelle forme de pneumonie apparue à Wuhan en Chine en décembre 2019 ; Et à ce moment, son impact sur les déplacements en avion reste très localisé.
La preuve ? En janvier, selon IATA[1] qui fédère 290 compagnies aériennes, le trafic aérien mondial a continué à grimper de 2,4 %.
Depuis, le virus s’est diffusé à la vitesse de l’éclair sur tous les continents, semant uniformément la désolation ; IATA a chiffré à 314 milliards de dollars (environ 286 milliards €) l’impact de la pandémie sur le chiffre d’affaires des compagnies aériennes en 2020, soit une chute de 55% par rapport à 2019.
Le secteur aérien vit son pire cauchemar depuis la mise en place des restrictions de frontières pour enrayer la propagation du Covid-19. Chaque journée perdue creuse, à coups de milliards, le trou béant du manque à gagner pour les compagnies aériennes et autres entreprises du secteur.